Taxi vs VTC, le fond et la forme!

conflit entres taxis, vtc et Uber

Avant de rentrer en guerre contre Uber et les VTC, une discorde émanait au sein même de la corporation des taxis entre ceux qui achetaient une autorisation à titre onéreux et ceux qui l’obtenaient gratuitement. Il y a également eu des tensions entre les taxis et les ambulanciers, les associations d’aide à la personne et les transporteurs de voyageurs. L’ultra réglementation de cette profession n’anticipe et surtout ne résout aucun des maux de notre corporation.

Si seulement ces combats nous offraient quelques assouplissements de notre stricte réglementation afin de nous permettre d’optimiser le coût de fonctionnement de nos entreprises et ainsi d’être compétitif pour nous imposer face aux entreprises et applications de transport de personne low-cost. Il n’en est rien… A chaque fois qu’un mouvement de taxi prend de l’ampleur, les gouvernements successifs augmentent sévèrement la posologie usuelle de notre réglementation ce qui a pour effet immédiat de satisfaire les syndicalistes hypocondriaques, sans se soucier ni même imaginer les effets indésirables qui vont résulter de cet abus d’autorité. Depuis des décennies notre profession connait régulièrement de simple mise à niveau de son archaïque réglementation mais sans aucun changement notable. Lorsque l’on parle d’Europe et de mondialisation, nous autres taxis travaillons toujours avec nos zones de chalandises limitées par une pseudo commune ou ville de rattachement. Notre système de tarification ne permet pas d’obtenir un prix ferme pour nos clients qui doivent se contenter d’une estimation. Depuis la loi Thevenoud, tous les véhicules de taxi doivent être équipé d’un terminal carte bancaire à l’heure où notre « concurrence » fait payer ses clients en ligne dès la réservation! N’aurions nous pas quelques locomotives à charbon de retard?

Le taxi, homo-retrogradus, n’a que faire des nouvelles technologies, ni même des nouvelles façons de consommer car il est persuadé que la clientèle va s’adapter à sa façon de travailler. Cette grossière erreur précipite toute une corporation vers de grandes difficultés. Au cours des dernières grèves, l’intensification des actions violentes, de la prise en otage de nos clients ainsi que des autres usagers de la route, ne donne guère bonne presse de ce métier et nos fidèles clients pâtissent de tout cela. C’est pour toutes ces raisons que je ne suis pas gréviste.

Convaincu que la concurrence est bonne pour la clientèle lorsqu’elle est loyale, Nous autres taxis, nous avons plusieurs coups d’avance sur nos concurrents. Notre présence sur le territoire s’étend de la plus petite commune jusqu’aux plus grandes métropoles. Travaillons ensemble, établissons une charte de qualité de service, utilisons des outils de réservation et de paiements modernes, une tarification simplifiée, raisonnable… Si nous arrivons à dépasser l’envie de vivre sur nos acquis et que nous nous en donnons les moyens,  je suis certain que notre clientèle nous restera fidèle.